Source : http://www.lavoixdunord.fr/region/lille ... b0n1712931Lille-Hénin en RER en 21 minutes à l’horizon 2025?
Lancée une première fois il y a trois ans, l’idée d’un RER entre la métropole et le bassin minier refait surface. Cette fois, le projet gagne en ampleur et prévoit au-delà d’un tronçon neuf entre la gare Lille Flandres et le terril Sainte-Henriette à Hénin-Beaumont, une modernisation du réseau ferroviaire jusqu’à Armentières et Tourcoing au Nord, Arras et Cambrai au sud.
La Gare Lille-Flandres pourrait être le point de départ de ce RER.
Échapper au cauchemar quotidien des bouchons de l’autoroute A 1 vers Lille, c’est le premier objectif du projet.
Un RER comme en ĂŽle de France.
Techniquement, c’est la formule d’un RER, avec des trains rapides cadencés empruntant ensuite le réseau SNCF existant qui est retenue pour le tronçon central d’une trentaine de kilomètres à construire entre Lille et Hénin.
L’itinéraire préconisé pour la nouvelle ligne est connu. Entre les deux extrémités, des gares avec pôles d’échanges sont prévues à Lesquin, Seclin et Carvin tandis qu’un arrêt à proximité du stade Pierre Mauroy sera possible les soirs de match et de concert.
Une gare souterraine Ă Lille-Flandre.
Le projet suppose la réalisation d’une nouvelle gare souterraine, sous la gare Lille-Flandre, à proximité de l’actuelle station du tram et des métros. « Cette gare souterraine ne sera pas en cul-de-sac, elle comportera quatre quais et soulagera l’actuelle gare Lille Flandres » explique Jacques Goolen, l’ancien directeur régional de la SNCF recruté par la Région pour piloter le dossier.
Lesquin : gare ou aérogare ?
Au niveau de Lesquin, le projet imagine deux variantes entre lesquelles il faudra faire un choix : soit un tracé basé sur l’utilisation de la gare actuelle transformée en « hub » avec des correspondances en prise directe avec la ligne Lille-Valenciennes, soit une nouvelle gare avec un passage en tunnel sous les pistes de l’aéroport et une station au plus près de l’aérogare qui reste pour l’instant à l’écart des réseaux de transports en commun.
Trois gares neuves
Au sud de Lesquin, le tronçon neuf suppose la construction de trois nouvelles gares, d’abord au niveau de Seclin où l’actuel équipement de la SNCF est enclavé, puis à Carvin, une commune qui ne dispose pas de gare, enfin au pied du terril Sainte-Henriette. Entre Sainte-Henriette et Seclin, le tracé du RER longe celui de la ligne à grande vitesse.
Douze trains par heure
Pour convaincre les automobilistes d’abandonner le volant… et les bouchons pour préférer le train, la fréquence et la rapidité des rames jouent un rôle déterminant. Le projet prévoit donc aux heures de pointe entre Lille et Hénin la circulation de douze trains par heure, une toutes les cinq minutes.
Le trajet Lille-Hénin durera 21 minutes avec un arrêt de 45 secondes dans chaque gare. Les rames, d’une capacité de 225 places assises, auraient une vitesse de pointe de 160 kilomètres heures. Les simulations font état de 50.000 voyageurs par jour à l’horizon 2030 dont 16.000 pour la période de pointe du matin.
Un budget d’1,2 milliard.
L’étude du conseil régional chiffre l’investissement nécessaire pour la réalisation du RER et de ses prolongements vers le Nord et le Sud à 1,250 milliard d’euros, dont 960 millions pour le tronçon central entre Lille et Sainte-Henriette. Dans ce devis, la gare souterraine de Lille Flandres coûterait 227 millions, les gares de surface 24 millions, les ouvrages d’art 179 millions, la voie et ses équipements 154 millions, le matériel roulant 109 millions… Comment réunir plus d’un milliard d’euros ? Les fonds européens seront sollicités et les crédits d’État également. Le Premier ministre en déplacement à Marseille a évoqué une aide de 800 millions d’euros pour moderniser la gare Saint Charles. Daniel Percheron en espère autant pour le RER.
Des rames « made in Nord » ?
Quels trains circuleront sur la future ligne ? L’étude du conseil régional indique que l’achat dans un premier temps d’une quinzaine de rames est nécessaire. Les futurs trains ressembleront aux TER à 2 niveaux déjà en service sur le réseau régional. Jacques Goolen évoque un matériel comme le Regiolis fabriqué par Alstom ou le Regio2N de Bombardier. Les deux rivaux du ferroviaire ont un point commun rassurant : ils produisent dans le Valenciennois.
Des antennes Nord, dont une vers Tourcoing, et Sud
Le projet présenté devant le conseil régional n’est pas qu’un barreau central à grande vitesse entre Lille et Hénin, il prévoit des antennes de raccordement pour irriguer le reste du réseau ferroviaire régional.
Au Nord, à partir de la future gare souterraine de Lille Flandres, deux « antennes » sont dirigées vers Armentières et Tourcoing. En direction de Tourcoing, deux « variantes » sont envisagées, l’une en tunnel sur trois kilomètres, l’autre en viaduc avec une gare à Fives, non loin de la station de métro Caulier. Deux variantes du même ordre sont envisagées pour la branche vers Armentières.
Au sud, à partir de la nouvelle gare de Sainte-Henriette, plusieurs aménagements sont prévus. En premier lieu, un barreau neuf reliera Sainte-Henriette à Brebières, ce qui permettra le raccordement à l’actuelle ligne SNCF Douai - Arras. Autre projet : une voie nouvelle descendant de Brebières jusqu’à Cambrai, ce qui permettrait une liaison Cambrai - Lille en 46 minutes au lieu d’une heure et cinq minutes actuellement, sans passer par Douai.
En utilisant le nouveau tronçon et ses raccordements, l’étude fait un point sur les meilleurs temps de parcours possibles : 33 minutes pour Lille - Lens, 32 minutes pour Lille - Douai, 36 minutes pour Lille - Arras, 11 minutes pour Lille - Armentières, 12minutes pour Lille - Tourcoing.
L’étude comporte également des prévisions de trafic. Après la mise en service du tronçon neuf et des branches Nord et Sud qui y sont rattachées, on évoque une fréquentation de 50 000 passagers quotidiens en semaine. Les gares les plus utilisées par les voyageurs de ce réseau modernisé sont Lille Flandres (13 000), Hénin (4900), Lesquin (4500), Armentières (4200), Tourcoing (3500), Seclin (2100), Carvin (3000), Lens et Douai (2200), Arras (2900), Cambrai (1800).
Le rapport du conseil régional comporte également une étude chiffrée sur l’utilisation du réseau existant modernisé, sans réalisation du tronçon neuf Lille - Hénin. Dans cette hypothèse, l’investissement est moins lourd (640 millions d’euros au lieu de 1,2 milliard) mais il ne règle pas le problème de saturation du trafic ferroviaire à l’horizon 2030.
L’éventuelle réalisation du RER Lille - Hénin s’accompagnera du maintien en fonctionnement des lignes existantes. D.S.
Source : http://danielpercheron.fr/un-rer-grand- ... gorgement/Un RER Grand Lille et 4 axes ferroviaires pour apporter fluidité et désengorgement
Dépêche de l’AFP sur notre projet au Conseil régional de créer une ligne rapide de type RER entre Lille et l’ancien bassin minier.
Lille: présentation d’un projet de RER entre la métropole et le bassin minier
Lille, 21 nov. 2013 (AFP)
Le Conseil régional du Nord-Pas de Calais a présenté jeudi à Lille son projet de type RER reliant la métropole lilloise au bassin minier à l’horizon 2025.
Baptisé « Grand Lille », ce projet prendrait la forme d’un tronçon central entre Lille et Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), qui reste à construire, et de quatre branches à aménager sur le réseau ferroviaire existant: Armentières et Roubaix-Tourcoing-Courtrai au nord, Lens et Douai-Arras au Sud.
La région estime à 1,25 milliard d’euros le coût du projet, dont 960 millions d’euros pour le tronçon central entre Lille et Hénin-Beaumont, qui comprendraient la création d’une gare souterraine sous la gare SNCF Lille-Flandres.
Des trains de type TER circuleraient sur ce réseau selon le mode de fonctionnement du RER parisien, avec des départs cadencés (un train toutes les cinq minutes en période de pointe sur le tronc central).
Les trains auraient une capacité de 225 passagers et une vitesse de pointe de 160 kilomètres/heure. »Grand Lille » se superposerait au réseau TER existant.
« Près de 50.000 voyageurs par jour sont attendus à l’horizon 2030 sur le réseau, dont 16.000 montées à la période de pointe du matin », note le conseil régional dans son projet, consulté par l’AFP.
La Région évoque à se stade « plusieurs sources de financement envisageables », parmi lesquelles la participation de l’État, des collectivités publiques et de l’Union européenne, de nouveaux péages sur les autoroutes actuellement gratuites ou encore l’utilisation « d’une partie du produit » de l’écotaxe poids-lourds.
« Nous pourrons solliciter y compris en l’invitant devant le Conseil régional le Premier ministre (…) pour le RER, à l’horizon 2025 ou 2030″, a lancé devant le Conseil régional réuni mercredi en séance plénière son président, Daniel Percheron (PS).
« Tous les ingrédients sont là pour que Jean-Marc Ayrault nous entende, c’est un aspect très important », a-t-il poursuivi, rappelant l’annonce faite début novembre par M. Ayrault de 2,5 milliards d’euros d’investissement, dont 800 millions de la part de l’État, pour la gare souterraine Saint-Charles de Marseille.
La création de ce RER permettrait notamment de désengorger l’autoroute A1, fréquemment saturée à la sortie de Lille. « Les axes routiers entre Lille et le bassin minier ne présentent plus de réserves de capacité », note la Région dans son projet.
Le conseil régional a voté à l’unanimité la saisine de la commission nationale de débat public pour ce projet. Un débat public pourrait avoir lieu après les vacances d’été 2014.
L'article Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/RER_Lille_-_Bassin_minier